Toute la vie est un yoga. Par ce yoga intégral, nous ne cherchons pas seulement l'Infini: nous appelons l'Infini à se révéler lui-même dans la vie humaine. Sri Aurobindo La solution idéale : un libre groupement de l'humanité

SRI AUROBINDO
. . YOGA INTÉGRAL


Les négations de Dieu sont aussi utiles pour nous que Ses affirmations. Sri Aurobindo
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C'est le Supramental qu'il nous faut faire descendre, manifester, réaliser.

La solution idéale : un libre groupement de l'humanité



Les principes d'unité et de liberté dans la diversité étant fondés sur les tendances essentielles et constantes de la Nature dans le développement de la vie humaine, il est clair qu'ils devraient gouverner toute tentative intelligente d'unifica­tion de l'espèce humaine. Et il en serait probablement ainsi si l'unification pouvait se réaliser à la manière d'une constitution à la Lycurgue ou par la loi d'un Manou idéal, roi et sage parfait. Mais puisqu'elle sera tentée d'une manière très différente, sui­vant les désirs, les passions et les intérêts des grandes masses et sans meilleure lumière pour la guider que la raison à demi éclairée des intellectuels du monde et l'opportunisme empirique des hommes d'État et des politiciens, elle se fera probablement par une succession d'expériences confuses, de reculs et de retours, de résistances et de persistances ; elle progressera en dépit de la déraison des hommes et sous la clameur des idées et des intérêts rivaux, cahin-caha, par une guerre de principes et sous le choc de partis véhéments, et finira par des compromis plus ou moins maladroits. Elle peut même, nous l'avons dit, s'édifier par la méthode la moins idéale de toutes, mais non la plus incommode, par une certaine somme de violence et sous la domination d'un petit nombre de vastes et puissants empires, voire même par l'émergence d'un unique Empire mondial pré­dominant, un État-roi qui serait accepté ou s'imposerait comme l'arbitre de l'humanité sinon comme son souverain. Ce ne sera probablement pas un principe intelligent mais la nécessité et la commodité, pas l'urgence d'une lumière mais l'urgence d'un pouvoir, qui seront la force effective de toute unification poli­tique, administrative et économique du genre humain.
    Cependant, même si l'idéal n'est pas immédiatement prati­cable, c'est vers lui que notre action devrait s'acheminer de plus en plus. Et si la meilleure méthode ne peut pas toujours être employée, il est bon de connaître cette meilleure méthode afin qu'au milieu du conflit des principes, des forces et des intérêts, quelque lueur puisse en pénétrer nos relations mutuelles et atténuer les erreurs, les faux pas et les souffrances auxquels notre ignorance et notre déraison nous obligent pour payer notre progrès. En principe donc, l'unification idéale de l'huma­nité serait un système où la première règle de vie commune harmonieuse permettrait aux peuples humains de se grouper d'eux-mêmes suivant leurs divisions naturelles de lieu, de race, de culture, de commodité économique, et non selon les acci­dents violents de l'histoire ni la volonté égoïste des nations puissantes dont la politique est toujours de forcer les petites nations ou celles qui sont moins bien organisées à servir leurs intérêts comme protégées ou à obéir à leurs ordres comme sujettes. L'arrangement actuel du monde a été façonné par des forces économiques, des diplomaties politiques, des traités d'acquisition et des violences militaires, sans la moindre consi­dération pour les principes moraux et les règles générales du bien-être de l'humanité. Il a grossièrement servi certaines fins du développement de la Force cosmique et aidé au rapprochement des hommes, mais au prix de bien du sang versé, de souffrances, de cruautés, d'oppressions et de révoltes. Comme toute chose non idéale qui a eu sa place au monde et s'est affirmée avec force, cet arrangement trouve sa justification, non morale mais biologique, dans la nécessité des méthodes brutales auxquelles la Nature doit avoir recours vis-à-vis d'une humanité serai-animale de même qu'avec sa création animale. Mais une fois franchi le grand pas de l'unification, les arrangements arti­ficiels nés de cette nécessité, n'auront plus de raison d'être. Car, en premier lieu, l'objectif à poursuivre sera la commodité et le bien du monde dans son ensemble, et non plus la satisfaction de l'égoïsme, de la vanité et de la convoitise de telle ou telle nation particulière ; en second lieu, dans une union mondiale ou un État mondial sainement organisé, les revendications légitimes d'une nation vis-à-vis des autres, comme par exemple les néces­sités de son bien-être et de son expansion économique, ne seront plus réglées par le principe de la lutte et de la concur­rence, mais suivant un principe de coopération ou d'adaptation mutuelle, ou du moins de concurrence réglementée par la loi, par l'équité et une juste réciprocité. Par conséquent, il ne restera plus rien pour justifier les groupements forcés et artificiels, sauf la tradition historique et le fait accompli, ce qui ne pèsera guère évidemment dans une grande transformation des conditions du monde, impossible à réaliser si l'espèce n'est pas prête à briser des centaines de traditions et à bousculer la grande majorité des faits accomplis.
 Les groupements étant nécessaires, le premier principe de l'unification humaine devrait consister en un système de groupe­ments libres et naturels ne laissant aucune place aux discordes internes, aux incompatibilités, aux répressions et révoltes, comme il en fut entre races et entre peuples. Sinon, l'État mondial serait fondé, du moins en partie, sur un système d'in­justice et de répression légalisées ou, au mieux, sur un principe de force et de contrainte, si mitigé soit-il. Pareil système ren­fermerait des éléments mécontents qui n'auraient rien de plus pressé que de saisir n'importe quel espoir de changement et de mettre leur force morale, ou ce qu'ils auraient pu conserver de pouvoir matériel, à l'appui de toutes les velléités de désordre, de sécession, de dissolution du système pouvant apparaître dans l'espèce, voire même de retour au vieil ordre de choses. Des centres de révolte morale persisteraient donc, et étant donné l'agitation naturelle du mental humain, ceux-ci ne manqueraient pas d'avoir un fort pouvoir de contagion et de diffusion pour peu que les circonstances soient favorables. En fait, tout système qui semblerait stéréotypes des anomalies, éterniser l'injustice et l'inégalité, ou s'appuyer d'une façon permanente sur un principe de contrainte et d'assujettissement forcé, n'offrirait aucune sécurité et, de par sa nature même, serait condamné à l'éphémère.
 Ce fut la principale faiblesse de la tendance apparue pendant la guerre et qui voulait régler le sort du monde sur la base du statu quo tel qu'il existait au lendemain de cette récente convul­sion. Pareil arrangement était forcément vicié puisqu'il voulait stabiliser des conditions essentiellement transitoires. Il impli­quait non seulement la domination de telle ou telle nation sur des minorités étrangères insatisfaites, mais la suprématie de l'Europe sur la plus grande partie de l'Asie et là' totalité de l'Afrique. Dans ces conditions, une Ligue de l'unité naissante des Nations[1] équivaudrait à établir l'autorité d'une oligarchie de quelques races blanches sur l'énorme masse de l'humanité. Tel ne peut pas être le principe d'une organisation du monde du­rable. Car, dès lors, l'une des deux éventualités suivantes de­vient inévitable. Ou bien le nouveau système doit soutenir les conditions existantes par la loi et la force et résister à toute tentative de changement radical ; mais ceci conduirait à une répression antinaturelle des grandes forces naturelles et mo­rales, et aboutirait finalement à un épouvantable désordre, peut-être même à une explosion qui ébranlerait le monde. Ou bien il faut établir quelque autorité législative générale et des moyens de changement qui permettront au jugement et au sentiment du genre humain de prévaloir sur les égoïsmes impérialistes, et aux peuples d'Europe, d'Asie et d'Afrique actuellement asservis de faire entendre dans les conseils du monde[2] les revendications de leur conscience de plus en plus éveillée. Mais cette autorité, quand elle voudrait intervenir dans l'égoïsme des grands et puissants empires, serait difficile à établir, lente à agir et nulle­ment à l'aise dans l'exercice de son pouvoir ou de son influence morale, et ses délibérations ne seraient probablement ni paci­fiques ni harmonieuses. Elle se bornerait à représenter les sen­timents et les intérêts d'une oligarchie de grandes puissances dirigeantes, ou bien elle aboutirait à des mouvements de séces­sion question de l'esclavage en Amérique. La seule autre issue pos­sible est que les sentiments et les principes libéraux réveillés par la guerre en Europe, deviennent des forces agissantes, per­manentes et établies, et s'étendent aux relations entre les na­tions européennes et leurs dépendances extra-européennes. En d'autres termes, il faut que les nations d'Europe acceptent pour principe politique bien établi de changer le caractère de leur impérialisme et de convertir dès que possible l'unité artificielle de leurs empires en une unité psychologique vraie.

  Mais ceci revient inévitablement à reconnaître le principe que nous avions soutenu: un arrangement du monde en un système de groupements libres et naturels au lieu des groupements actuels partiellement libres et partiellement forcés. Car l'unité psychologique ne peut être garantie que si les nations actuelle­ment sujettes consentent librement à s'inclure dans l'agrégat impérial ; or, la liberté d'assentiment implique la liberté de dissentiment et de séparation. Si, en raison d'incompatibilité de culture, de tempérament, d'intérêt économique ou autres, l'unité psychologique ne peut s'établir, la séparation devient inévitable, à moins d'avoir recours au vieux principe de force, recours difficile quand il s'agit de grandes masses d'hommes qui seraient devenues conscientes d'elles-mêmes au cours du nou­veau processus et auraient retrouvé dans l'union leur force intellectuelle et leur vitalité. Il faut reconnaître que des unités impériales de ce genre peuvent constituer la prochaine étape (nullement inévitable) de l'agrégation humaine, plus facile dans les conditions actuelles que l'unification de toute l'humanité. Toutefois, des unités de ce genre ne pourraient avoir que deux fins rationnelles : d'une part, être une halte à mi-chemin de l'union de toutes les nations du monde et constituer une expé­rience de confédération administrative et économique à grande échelle, et d'autre part, être un moyen d'habituer des nations de races différentes, de tradition, de couleur et de civilisation diffé­rentes, à cohabiter en une famille politique commune, comme le devra l'ensemble de l'espèce humaine dans tout système d'uni­fication qui respecte le principe de la diversité sans imposer un nivellement absolu dans l'uniformité. Les unités impériales empire par l'histoire, par la position géographique et la commodité économique, se sont dirigés avec force vers la séparation et, quand les sentiments locaux le permettaient, vers l'union avec leur parenté raciale, culturelle et linguistique. Si l'Autriche avait traité ses sujets slaves sur le même pied que les Magyars, ou si elle avait été capable d'édifier une culture nationale à elle avec ses éléments germains, slaves, magyars et italiens, il en eût été autrement et son unité aurait été protégée contre toutes les forces extérieures de démembrement. La race, le langage, les relations locales et la commodité économique sont des facteurs Puissants, mais le facteur décisif reste toujours l'élément psy­chologique, qui cherche spontanément l'union. Toutes les autres forces, si turbulentes soient-elles, doivent céder devant cette force plus subtile ; si intense que soit leur désir de trouver la libre expression et le libre usage de leur particularisme au sein de l'unité plus grande, les forces économiques, culturelles ou raciales doivent se subordonner à une force d'attraction plus Puissante.
  Pour cette raison même, le principe de base à adopter doit être un libre groupement et non quelque règle abstraite ou pratique ni quelque principe de tradition historique, quelque statut de fait imposé aux nations. Il est aisé de construire un système en pensée et de vouloir l'ériger sur un fondement qui semblerait à première vue rationnel et convenable. Il semble­rait, à première vue, que l'unité de l'humanité pût s'arranger très rationnellement et tout à fait commodément sur la base d'un triple groupement — européen, asiatique et américain —, avec deux ou trois sous-groupes en Amérique (latins et de langue anglaise), trois en Asie (mongol, indien et ouest-asiatique, l'Afrique du Nord musulmane pouvant être une annexe natu­relle du groupe ouest-asiatique), quatre en Europe (latin, slave, teuton et anglo-celtique, ce dernier englobant les colonies qui choisiraient encore d'y adhérer), tandis que l'Afrique centrale et l'Afrique méridionale pourraient continuer de se développer dans les conditions actuelles mais avec des principes plus humains et plus progressifs ainsi que l'exigeraient les sentiments d'une humanité unifiée. Certaines des difficultés actuelles évidentes n'auraient probablement plus une grande importance dans un meilleur système des choses. Nous savons, par exemple, que des nations très proches par tous les liens apparents, sont en fait divisées par des antipathies plus fortes que celles (plus idéalistes que réelles) qui les séparent de peuples n'ayant avec elles aucun lien d'affinité. Le japon mongol et la Chine mongole sont, en sentiment, nettement divisés l'un de l'autre ; l'Arabe, le Turc et le Persan, unis par la religion et la culture islamiques, ne feraient pourtant pas une famille très heureuse si les sentiments qu'ils éprouvent maintenant entre eux devaient persister. La Suède et la Norvège scandinaves avaient tout ce qu'il fallait pour se rapprocher et perpétuer leur union, sauf un fort senti­ment, bien qu'irrationnel, qui a rendu impossible la continua­tion de cette union. Mais en fait, ces antipathies ne persistent que tant qu'existe entre nations quelque pression inamicale évidente, quelque sentiment de subjugation ou de domination, quelque peur d'oppression ; ceci supprimé, les antipathies dis­paraîtraient probablement. On peut noter, par exemple, que depuis la séparation de la Norvège et de la Suède, les trois États scandinaves se sont sentis de plus en plus disposés à agir en commun et à se considérer comme un groupement naturel en Europe. La longue antipathie des nations irlandaise et anglaise est en train de s'effacer devant la réalité d'une relation plus juste, bien qu'encore imparfaite, entre ces deux individualités nationales. De même, l'antipathie de l'Autrichien pour le Magyar a cédé le pas dès qu'une relation plus juste s'est établie entre ces deux royaumes. Par conséquent, on peut facilement imaginer que dans un système où les causes d'hostilité disparaîtraient, les affinités naturelles l'emporteraient et un groupement du genre que nous concevons deviendrait plus aisément réalisable. On peut aussi soutenir que, sous la forte pression de la tendance unificatrice, l'humanité s'orientera naturellement vers la créa­tion d'une symétrie de ce genre. Un grand changement, une grande révolution dans le monde, pourrait puissamment et ra­pidement abolir tous les obstacles, comme la Révolution fran­çaise avait aboli l'obstacle de l'ancien régime à un système démocratique uniforme. Mais aucun de ces arrangements ne serait réalisable si les systèmes de commodité rationnelle ne correspondaient pas aux sentiments réels des peuples ; or, l'état actuel du monde est fort éloigné d'une correspondance aussi idéale.
   L'idée d'une nouvelle base fondée sur le principe du senti­ment national semblait à un moment donné susceptible d'une réalisation pratique dans un champ limité. Elle se bornait à une redistribution européenne, et encore, de par la logique de la guerre et de la force, ne devait-elle s'appliquer qu'aux seuls empires vaincus. Les autres nations n'acceptaient de la recon­naître pour elles-mêmes que sous une forme restreinte : la Russie par la concession de l'autonomie à la Pologne, l'Angleterre par celle du Home Rule à l'Irlande et par une fédération avec ses colonies, alors que d'autres dénis du même principe devaient persister ou même s'instaurer ici et là pour satisfaire les ambi­tions et les exigences impériales. Un nom a même été donné à ce principe nouveau, et pendant un certain temps l'idée du "droit des peuples à disposer d'eux-mêmes" avait reçu une sanction officielle et faisait presque figure d'évangile. Si imparfaite qu'en ait été l'application, sa mise en vigueur pratique, eût-elle réussi, aurait signifié la naissance physique et les premiers pas d'un idéal nouveau et ouvert aux espoirs de l'humanité la perspective d'une application à une échelle plus vaste, et finalement univer­selle. S'il est vrai que la victoire des Alliés a mis fin à ces hautes déclarations, l'idéal de redistribution du monde sur la base de libres groupements nationaux ne peut plus désormais être con­sidéré comme un rêve impossible ni comme un idéal tout à fait chimérique.

  Cependant, les forces opposées à cette redistribution sont considérables et il est vain d'espérer qu'elles seront surmontées sans de longues et difficiles batailles. L'égoïsme national et impérial est la première et la plus puissante de ces forces antagonistes. Abandonner l'instinct de domination et le désir de rester le maître suprême quand le pouvoir et la suprématie ont été la récompense de tant d'efforts passés, sacrifier les avantages de l'exploitation commerciale des dépendances et des colonies (qui ne peuvent être conservés qu'en consolidant la domination et la suprématie), envisager avec désintéressement l'accès à une libre activité nationale de masses d'hommes vigoureuses et par­fois énormes qui furent autrefois des sujets et des moyens passifs d'enrichissement, mais qui seraient désormais des égaux puis­sants et peut-être même des rivaux formidables, c'est trop de­mander à l'égoïsme de la nature humaine pour qu'elle le concède facilement et spontanément, à moins que la concession ne s'im­pose par une nécessité urgente ou par l'espoir de quelque gain important et palpable qui compenserait la perte immédiate et visible. En outre, l'Europe n'a pas encore renoncé à la préten­tion de tenir en main le reste du monde dans l'intérêt de la civilisation (c'est-à-dire de la civilisation européenne) ni d'exi­ger l'adoption de cette civilisation comme condition de l'acces­sion des races asiatiques à un degré quelconque d'égalité ou de liberté. Cette prétention, bientôt destinée à perdre tout pouvoir en Asie, trouve encore sa justification sérieuse dans l'état actuel du continent africain. En tout cas, reconnaissons que, pour le moment, elle s'oppose avec force à une reconnaissance plus vaste de l'idéal nouveau-né, et que, tant que les problèmes qu'elle soulève ne seront pas résolus, l'organisation du monde sur le principe idéal d'un libre groupement devra attendre l'évolution de forces nouvelles et le déclenchement, tant en Asie qu'en Europe, de révolutions spirituelles, intellectuelles et matérielles qui n'ont pas encore eu lieu[3].


[1] La Société des Nations fut fondée le 10 janvier 1920, deux ans après la fin de cet ouvrage. (Note de l'éditeur)
[2] La Société des Nations a débuté par un vague idéal de ce genre ; mais même ses premières tentatives hésitantes d'opposition aux égoïsmes impé­riaux n'ont abouti qu'à une sécession et elle n'a évité une guerre civile entre ses membres qu'en revenant sur ses propres engagements. En fait, elle n'a jamais été mieux qu'un instrument servile de la politique de quelques grandes puissances. (Note de Sri Aurobindo)
[3]Ces révolutions se sont maintenant produites et les obstacles (bien que pas tous encore) se sont évanouis ou sont en train de s'évanouir. (Note de Sri Aurobindo)


Sri Aurobindo, L'idéal de l'unité humaine (Madras, 1919)
CHAPITRE XVIII, La solution idéale : un libre groupement de l'humanité

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