Âme, mon âme, monte encore plus haut,
traverse la marge de la vie :
élève-toi bien au-delà du Temps, tends
vers ton but de lumière,
aux confins du Mental vers les mers
spirituelles de l'Infini sans forme.
Traversé par les voiles des dieux, ces
galions lumineux,
le silence règne et la pure immensité du
Moi unique,
rayonnante, sans ombre, blanche,
illimitée, sans trace, une.
Lumière de Dieu planant au-dessus,
déployant ses ailes éternelles,
libre, tenue haut par-delà la pensée,
vidée de la forme des choses,
perds-toi dans cet espace divin,
béatifique, vide, muette,
ensoleillée, hors du temps, immense,
seule et absolue.
Sri Aurobindo, Poèmes 1940-1950
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