SAPTA CHATUSTHAYA –
III. Vijnana Chatusthaya
Jnanam (pensée Divine), Trikaladrishti, Ashta Siddhi, Samadhi. [Connaissance, Vision des trois temps, Huit Pouvoirs, Extase]
Jnanam : l'action mentale consiste en quatre parties : d'abord la perception de l'objet et la comparaison et le contraste avec d'autres objets ; puis le raisonnement sur l'objet ; puis le jugement si le raisonnement est juste ou non, et le jugement est aidé par la mémoire et l'imagination.
Le jugement est une perception directe de la Vérité, qui peut ou non être assistée par le raisonnement et par d'autres aides.
L'imagination est le pouvoir de se représenter les choses ou les vérités qui ne sont pas habituellement perçues ou établies par la raison, de voir d'autres possibilités que l'expérience concrète.
La mémoire est le pouvoir de retenir et de reproduire les impressions mentales ou sensorielles.
Le jugement a deux parties – le discernement et la perception directe. Dans le mental tous deux sont incertains. Dans le Vijnana, il existe une faculté de discernement appelée Viveka ou Discernement Intuitif, qui voit immédiatement ce qui est faux et ce qui est vrai, la différence réelle entre les choses ainsi que leurs vraies ressemblances et identités, et aussi jusqu'à quel point une vérité est vraie et jusqu'à quel point elle doit être nuancée. Ce Viveka est indépendant du raisonnement. Il connaît les faits directement, mais n'est pas un simple instinct ; il les connaît de façon lumineuse, avec une perception claire, sûre, qui ne fait pas d'erreurs.
Il y a aussi une faculté de Vijnana appelée Intuition qui fait le travail de raisonnement sans avoir besoin de raisonner pour parvenir à une conclusion ; c'est-à-dire qu'elle arrive à la conclusion non pas comme une conclusion d'autres faits, mais comme un fait en lui-même. Puis, autour de ce fait, elle peut rassembler tous les autres faits non pas à la manière de la raison, mais comme des faits apparentés qui aident à le retenir.
L'Inspiration est appelée Sruti ou « entendre », car ce n'est pas la vision directe de la Vérité mais une sorte d'irruption de la Vérité dans le mental en un flash soudain. En général cette Vérité vient comme une vibration qui porte en elle la Vérité, et parfois comme le mot exact qui, en révélant sa signification, apporte une nouvelle vérité dans le mental.
La quatrième faculté est Drishti ou vision directe. Ce n'est pas, comme dans l'intuition, regarder dans une personne, un objet ou un groupe de circonstances et en découvrir la vérité, c'est la vision de la Vérité elle-même, venant comme une pensée lumineuse, indépendante de toutes circonstances, objets etc.
Sri Aurobindo, Record of Yoga, Sapta Chatusthaya, III. Vijnana Chatusthaya, [p. 1471]
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