La Mort à son gré se promène dans nos
vies,
douce Mort , s'affaire à chaque souffle.
Pourquoi la redouter ? Voyez comme elle
rit,
Son visage est la rose de lumière d'une
grâce enjouée !
Une aimante et charmante vierge
cueillant des fleurs
Dans un jardin embaumé, frais des ondées
printanières,
elle est la chose que vous craignez, une
jeune et radieuse tourière
qui ouvre à nos âmes les mondes de
lumière.
Est-ce parce que la branche tordue doit
souffrir
quand les plus tendres mains lui
dérobent sa gloire ?
Est-ce parce que la tige sans fleur
retombe, ternie
et blême, qui naguère fut si belle ?
Ou est-ce le grincement affreux quand
s'ouvre le portail
qui vous ébranle, faibles âmes sans
courage ?
La mort n'est que le changement de nos
robes pour attendre
en
habits de noce à la porte de l'Éternel.
Sri Aurobindo, Poèmes (1900-1914
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