Sri Aurobindo
PENSÉES ET APHORISMES
JNÂNA (151-205)PENSÉES ET APHORISMES
Pensées
et Aphorismes
JNÂNA
(La
Connaissance)
Jnâna
151 — Un homme alla trouver un savant avec le désir
d’être
instruit ; cet instructeur lui montra les
révélations
du microscope et du télescope, mais
l’homme
se mit à rire et dit : « Ce sont évidemment des
hallucinations
imposées à l’œil par les verres dont vous
vous
servez comme instrument ; je ne croirai rien tant
que
vous ne m’aurez pas montré ces merveilles à l’œil
nu.
» Alors le savant lui prouva, par beaucoup
d’expériences
et de faits concomitants, le bien-fondé
de
sa connaissance, mais l’homme se mit à rire encore
et
dit : « Ce que vous appelez preuve, moi je l’appelle
coïncidence,
et le nombre des coïncidences ne constitue
pas
une preuve ; quant à vos expériences, elles sont
évidemment
effectuées dans des conditions anormales
et
constituent une sorte d’aberration de la Nature. »
Quand
il fut mis en présence des résultats des
mathématiques,
il devint furieux et s’écria : « Ceci est
visiblement
une imposture, un charabia et une
superstition
; voulez-vous essayer de me faire croire
que
ces absurdes chiffres cabalistiques ont une force et
une
signification réelles ? » Alors le savant le chassa
comme
un incorrigible imbécile, car il ne reconnut pas
là
son propre système de démenti et sa propre méthode
de
raisonnement négatif. Si nous désirons réfuter une
enquête
impartiale et sans parti pris, nous pouvons
toujours
trouver des polysyllabes très respectables
pour
couvrir notre refus, ou imposer des preuves et des
conditions
qui rendent l’enquête absurde.
152
— Quand notre mental est absorbé dans la matière,
il
pense que la matière est la seule réalité ;
quand
nous nous retirons dans une conscience immatérielle,
nous
voyons la matière comme un masque et
nous
sentons que l’existence dans la conscience a seule
le
cachet de la réalité. Lequel des deux est-il donc vrai ?
Dieu
seul le sait ; mais celui qui a les deux expériences
peut
dire aisément quelle condition est plus fertile en
connaissance,
plus puissante et plus heureuse.
153
— Je crois que la conscience immatérielle est plus
vraie
que la conscience matérielle. Parce que,
dans
la première, je connais ce qui m’est caché dans la
seconde,
et en même temps j’ai à ma disposition ce
que
le mental sait dans la matière.
154
— L’Enfer et le Ciel n’existent que dans la
conscience
de l’âme. Très bien, mais il en est de
même
pour la terre et tous ses continents, ses mers et
ses
champs, ses déserts, ses montagnes et ses rivières.
Le
monde entier n’est rien autre qu’un arrangement
de
la vision de l’Âme.
155
— Il n’y a qu’une seule âme et qu’une seule
existence,
c’est pourquoi, tous, nous voyons
une
seule objectivité ; mais il est bien des nœuds du
mental
et de l’ego dans l’unique existence de l’âme,
c’est
pourquoi, tous, nous voyons l’Objet unique avec
des
lumières et des ombres différentes.
156
— Les idéalistes s’égarent ; ce n’est pas le Mental
qui
a créé les mondes, mais ce qui a créé le
mental
a créé les mondes aussi. Le mental voit mal
parce
qu’il voit partiellement et seulement des détails
de
ce qui est créé.
157
— « Ainsi a dit Râmakrishna » et « ainsi a dit
Vivékânanda
». Oui, mais je veux savoir aussi
les
vérités que l’Avatâr n’a pas exprimées en paroles et
celles
que le prophète a omises de ses enseignements.
En
Dieu, il y aura toujours beaucoup plus que ce que
la
pensée de l’homme a jamais conçu ou que la langue
de
l’homme a jamais prononcé.
158
— Qui était Râmakrishna ? Dieu manifesté dans
un
être humain ; mais derrière, il y a Dieu dans
Son
impersonnalité infinie et il y a Sa Personnalité
universelle.
Et qui était Vivékânanda ? Un coup d’oeil
radieux
de Shiva ; mais derrière lui se trouve le regard
divin
d’où il est venu, et Shiva lui-même et Brahmâ et
Vishnu
et ÔM qui surpasse tout.
159
— Celui qui ne reconnaît pas Krishna, le Dieu dans
l’homme,
ne connaît pas Dieu complètement ;
celui
qui connaît seulement Krishna, ne connaît même
pas
Krishna. Pourtant, la vérité opposée est aussi
pleinement
vraie : si tu peux voir Dieu tout entier dans
une
insignifiante petite fleur pâle et sans parfum, alors
tu
as saisi Sa suprême réalité.
160
— Évite le piège aride d’une métaphysique creuse
et
la sèche poussière d’une intellectualité stérile.
Seule
vaut d’être acquise la connaissance qui peut
être
utilisée pour une félicité vivante et traduite en
caractère,
en action, en création et en être.
161
— Deviens et vis la connaissance que tu as ; alors
ta
connaissance est le Dieu vivant en toi.
162
— L’évolution n’est pas terminée ; la raison n’est
pas
le dernier mot de la Nature, ni l’animal
raisonnant
sa forme suprême. Tel l’homme a émergé
de
l’animal, tel le surhomme émerge de l’homme.
163
— Le pouvoir d’observer rigidement la loi est la
base
de la liberté ; c’est pourquoi, dans la plupart
des
disciplines, l’âme doit subir et accomplir la
loi
dans son être inférieur avant de pouvoir s’élever à
la
liberté parfaite de son être divin. Les disciplines qui
commencent
par la liberté sont faites seulement pour
les
êtres puissants et naturellement libres ou qui, en
des
vies antérieures, ont fondé leur liberté.
164
— Ceux qui sont incapables d’observer librement,
pleinement
et intelligemment la loi qu’ils se
sont
imposée à eux-mêmes, doivent être assujettis à la
volonté
des autres. C’est l’une des causes principales
de
la sujétion des nations. Une fois que leur égoïsme
désordonné
a été écrasé sous les pieds d’un maître, il
leur
est donné une nouvelle chance, ou, si elles ont de
la
force en elles, elles obtiennent une nouvelle chance
de
mériter la liberté par la liberté.
165
— Observer la loi que nous nous sommes imposée
à
nous-mêmes plutôt que la loi des autres, telle
est
la signification de la liberté dans notre condition
non
régénérée. C’est seulement en Dieu et par la
suprématie
de l’esprit que nous pouvons jouir d’une
liberté
parfaite.
166
— La double loi du péché et de la vertu nous est
imposée
parce que nous n’avons pas la vie
idéale
ni la connaissance intérieure qui guident l’âme
spontanément
et infailliblement vers son accomplissement.
La
loi du péché et de la vertu cesse pour nous
quand
le soleil de Dieu brille sur l’âme, dans la vérité
et
l’amour, en sa splendeur dévoilée. Moïse est remplacé
par
le Christ, le Shâstra* par le Véda .
*Les
Écritures (Shâstra) par la Connaissance (Véda).
167
— Dieu en nous conduit toujours correctement,
même
lorsque nous sommes dans les
chaînes
de l’ignorance ; mais alors, bien que sûr, le
but
est atteint en décrivant des cercles et par des
déviations.
168
— Dans le yoga, la croix est le symbole de l’union
forte
et parfaite de l’âme et de la nature ; mais
du
fait de notre chute dans les impuretés de l’ignorance,
elle
est devenue le symbole de la souffrance et de la
purification.
169
— Le Christ est venu dans le monde pour purifier,
non
pour accomplir. Il a lui-même prévu l’échec
de
sa mission et la nécessité de son retour, le glaive de
Dieu
en main, dans un monde qui l’avait rejeté.
170
— La mission de Mahomet était nécessaire,
autrement
nous aurions pu finir par penser,
dans
l’exagération de notre effort de purification, que
la
terre était faite seulement pour le moine, et la cité
seulement
créée comme un vestibule du désert.
171
— Quand tout est dit, l’Amour et la Force
ensemble
peuvent finalement sauver le monde,
mais
pas l’Amour seul ni la Force seule. C’est pourquoi
le
Christ attendait une deuxième venue, et la religion
musulmane,
là où elle n’est pas stagnante, attend par
les
Imams la venue d’un Mehdi.
172
— La loi ne peut pas sauver le monde ; par conséquent
les
commandements de Moïse sont
morts
pour l’humanité et le Shâstra des brâhmanes
est
corrompu et mourant. La loi transformée en
liberté
est le libérateur. Non le pandit* mais le yogi,
non
la vie monastique mais le renoncement intérieur
au
désir, à l’ignorance et à l’égoïsme.
*Celui
qui est versé dans les Écritures et les lois sacrées.
173
— Même Vivékânanda avait admis une fois,
poussé
par l’émotion, ce sophisme qu’un Dieu
personnel
serait trop immoral pour être toléré, et que
le
devoir de tout homme de bien serait de Lui résister.
Mais
si une Volonté, une Intelligence supramorale et
toute-puissante
gouverne le monde, il est sûrement
impossible
de Lui résister ; notre résistance ne pourrait
que
servir Ses fins et en réalité serait dictée par Lui.
N’est-il
donc pas préférable, au lieu de condamner ou
de
nier, de L’étudier et de Le comprendre ?
174
— Si nous voulons comprendre Dieu, nous devons
renoncer
à nos critères humains égoïstes et
ignorants,
ou bien les ennoblir et les universaliser.
175
— Parce qu’un homme bon meurt ou échoue et
que
le méchant vit et triomphe, devons-nous
en
conclure que Dieu est mauvais ? Je ne vois pas la
logique
de cette conséquence. Je dois d’abord être
convaincu
que la mort et l’échec sont un mal ; je pense,
parfois,
lorsqu’ils nous viennent, qu’ils sont notre
suprême
bien momentané. Mais nous sommes les
dupes
de notre cœur et de nos nerfs et nous soutenons
que
ce qu’ils n’aiment pas ou ne désirent pas, doit
évidemment
être un mal !
176
— Quand je regarde derrière moi ma vie passée, je
vois
que si je n’avais pas échoué et souffert,
j’aurais
perdu les bénédictions suprêmes de ma vie ; et
cependant,
au moment de la souffrance et de l’échec,
j’étais
fâché et j’avais le sentiment d’une calamité.
Parce
que nous ne pouvons rien voir d’autre que ce
qui
est juste sous notre nez, nous nous laissons aller à
tous
ces cris et ces reniflements. Soyez silencieux,
ô
cœurs stupides ! Tuez l’ego, apprenez à voir et à
sentir
vastement, universellement.
177
— La vision et le sentiment cosmiques parfaits
sont
la guérison de toute erreur et de toute
souffrance
; mais la plupart des hommes réussissent
seulement
à élargir l’étendue de leur ego.
178
— Les hommes disent et pensent : « Pour mon
pays
! », « Pour l’humanité ! », « Pour le
monde
! », mais en fait ils veulent dire : « Pour moi-même,
vu
dans mon pays ! », « Pour moi-même, vu
dans
l’humanité ! », « Pour moi-même, représenté selon
ma
fantaisie comme le monde ! » C’est peut-être un
élargissement,
mais ce n’est pas la libération. Être au
large
et être dans une large prison ne sont pas une
179
— Vis pour Dieu dans ton voisin, Dieu en toi-même,
Dieu
dans ton pays et le pays de ton
ennemi,
Dieu dans l’humanité, Dieu dans l’arbre, la
pierre
et l’animal, Dieu dans le monde et hors du
monde
; alors tu seras dans le droit chemin de la
libération.
180
— Il y a des éternités moindres et plus grandes ;
car
l’éternité est un terme de l’âme et peut
exister
dans le temps autant qu’elle peut le dépasser.
Quand
les Écritures disent : shâshwatîh samâh* , elles
entendent
une longue étendue et permanence de
temps
ou des âges difficilement mesurables ; seul
Dieu
Absolu a l’éternité absolue. Cependant, quand
on
va au-dedans, on voit que toutes choses sont
réellement
éternelles ; il n’y a pas de fin, pas plus qu’il
n’y
a jamais eu de commencement.
*Période
ou âge éternel.
181
— Quand tu appelles quelqu’un d’autre « imbécile
»,
comme il t’arrive parfois, n’oublie pas
cependant
que tu as été toi-même le suprême imbécile
dans
l’humanité.
182
— Dieu aime à jouer le sot à propos ; l’homme le
fait
à propos et hors de propos. C’est la seule
différence.
183
— Au point de vue bouddhique, avoir sauvé une
fourmi
qui se noyait est une œuvre plus grande
que
d’avoir fondé un empire. L’idée contient une vérité,
mais
c’est une vérité qui peut facilement être exagérée.
184
— Exalter indûment une vertu — même la compassion —
par-dessus
toutes les autres, c’est couvrir de sa main les yeux de la sagesse. Dieu avance
toujours vers une harmonie.
185
— Tant que ton âme fait des distinctions, la pitié
peut
être réservée pour les animaux qui
souffrent
; mais l’humanité mérite de toi quelque
chose
de plus noble : elle demande l’amour, la compréhension,
la
camaraderie, l’aide de l’égal et dufrère.
186
— Les contributions du mal au bien du monde, et
le
mal que l’homme vertueux fait parfois,
désolent
l’âme amoureuse du bien. Pourtant, ne sois
pas
désolé ni confondu, mais plutôt étudie et comprends
calmement
les voies de Dieu dans l’humanité.
187
— Dans la Providence de Dieu, le mal n’existe
pas
; seul le bien existe, ou sa préparation.
188
— La vertu et le vice furent faits pour la lutte et le
progrès
de ton âme ; quant aux résultats, ils
appartiennent
à Dieu, qui s’accomplit par-delà le vice
et
la vertu.
189
— Vis au-dedans ; ne sois pas bouleversé par les
circonstances
extérieures.
190
— Ne prodigue pas partout tes aumônes avec une
charité
ostentatoire ; comprends et aime quand
tu
aides. Que ton âme croisse au-dedans de toi.
191
— Aide les pauvres tant que les pauvres sont près
de
toi ; mais aussi étudie et fais effort pour qu’il
n’y
ait plus de pauvres à secourir.
192
— L’ancien idéal social de l’Inde* exigeait du prêtre
une
simplicité de vie volontaire, la pureté, le savoir et l’enseignement gratuit de
la communauté ; du
prince,
elle exigeait la guerre, le gouvernement, la
protection
du faible et le don de sa vie sur le champ de
bataille
; du marchand, le commerce, le gain et le retour
de
ses gains à la communauté par de libres dons ; du
serf,
de travailler pour tous les autres et d’acquérir des
possessions
matérielles. En compensation de sa servitude,
il
était exempté de l’impôt de l’abnégation, de
l’impôt
du sang et de l’impôt sur ses richesses.
*Il
s’agit des quatre castes, chaturvarna, du système social indien.
193
— L’existence de la pauvreté est la preuve d’une
société
injuste et mal organisée, et nos charités
publiques
ne sont que le premier éveil tardif d’une
conscience
de voleur.
194
— Vâlmîki, notre ancien poète épique, inclut
parmi
les signes d’un état social juste et éclairé,
non
seulement l’instruction universelle, la moralité et
la
spiritualité, mais ceci aussi, que nul ne soit obligé
de
manger une nourriture grossière, que tous soient
rois
et oints, et que personne ne vive comme un
mesquin
et méprisable esclave du luxe.
195
— L’acceptation de la pauvreté est noble et bienfaisante
pour
une classe ou un individu, mais
elle
devient fatale et appauvrit la richesse de la vie et
son
épanouissement si elle est perversement organisée
et
que l’on en fasse un idéal général ou national.
196
— La pauvreté n’est pas plus une nécessité pour la
vie
sociale que ne l’est la maladie pour un corps
naturel
; de mauvaises habitudes de vie et l’ignorance
de
notre organisation vraie sont, dans les deux cas, les
causes
pécheresses d’un désordre évitable.
197
— Athènes, et non Sparte, représente le type progressiste
pour
l’humanité. L’Inde ancienne,
avec
son idéal de vastes richesses et de vastes dépenses,
était
la plus grande parmi les nations. L’Inde moderne,
avec
sa tendance à un ascétisme national, est devenue
totalement
pauvre de vie et elle s’est enfoncée dans la
faiblesse
et la dégradation.
198
— Ne t’imagine pas que quand tu te seras
débarrassé
de la pauvreté matérielle, les
hommes
seront toujours heureux ou satisfaits ni que
la
société sera débarrassée de ses maux, ses difficultés
et
ses problèmes. C’est seulement une première
nécessité
et la plus basse. Tant que l’âme au-dedans
reste
imparfaitement organisée, il y aura toujours,
au-dehors,
de l’agitation, du désordre et des
révolutions.
199
— La maladie reviendra toujours dans le corps si
l’âme
est défectueuse ; car les péchés du mental
sont
la cause secrète des péchés du corps. De même, la
pauvreté
et les difficultés reviendront toujours dans
l’homme
en société tant que le mental de l’espèce
humaine
sera soumis à l’égoïsme.
200
— La religion et la philosophie sont ce qu’il y a de
mieux
pour délivrer l’homme de son ego ; alors,
le
royaume du ciel au-dedans se réfléchira spontanément
dans
une cité divine au-dehors.
201
— Le christianisme du Moyen Âge disait à l’espèce
humaine
: « Homme, tu es une chose
mauvaise
dans ta vie terrestre et un ver de terre devant
Dieu
; renonce donc à l’égoïsme, vis pour un état futur
et
soumets-toi à Dieu et à Ses prêtres. » Les résultats
n’ont
pas été trop bons pour l’humanité. La connaissance
moderne
dit à l’espèce humaine : « Homme, tu
es
un animal éphémère et pas plus qu’une fourmi et
un
ver de terre pour la Nature, une simple petite tache
transitoire
dans l’univers. Vis donc pour l’État et soumets-
toi,
telle la fourmi, à l’administrateur diplômé et
à
l’expert scientifique. » Cet évangile réussira-t-il
mieux
que l’autre ?
202
— Le Védânta dit plutôt : « Homme, ta nature et
ta
substance ne font qu’une avec celles de Dieu,
ton
âme ne fait qu’une avec celle de tes semblables.
Éveille-toi
donc et progresse vers ta complète divinité ;
vis
pour Dieu en toi-même et dans les autres. » Cet
évangile,
qui n’était donné qu’au petit nombre, doit
maintenant
être offert à toute l’espèce humaine pour
sa
délivrance.
203
— L’espèce humaine progresse toujours le mieux
quand
elle affirme le mieux son importance
par
rapport à la Nature, sa liberté et son universalité.
204
— L’homme animal est le point de départ obscur ;
l’homme
naturel d’aujourd’hui, divers et emmêlé,
est
à mi-chemin ; mais l’homme supranaturel
est
le but lumineux et transcendant de notre voyage
humain.
205
— La vie et l’action atteignent leur point culminant,
elles
sont éternellement couronnées pour
toi,
quand tu as atteint le pouvoir de symboliser et de
manifester
en chaque pensée et en chaque acte, en art,
en
littérature et dans la vie, à la maison et dans le
gouvernement
et la société, dans l’acquisition, la
possession
et la distribution des richesses, l’Un
Immortel
en Son être mortel inférieur.
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